LE "CABINET NOIR", LES "REBELLES" ANTI-SYSTÈME ET LE GRAND REMPLACEMENT DÉMOCRATIQUE

Auteur: 
Irnerio Seminatore
Date de publication: 
2/4/2017

LE "CABINET NOIR", LES "REBELLES" ANTI-SYSTÈME

ET LE GRAND REMPLACEMENT DÉMOCRATIQUE


                                                                                                       Irnerio Seminatore


Le sort politique de la France et celui de l'Union Européenne sont scellés d'un même destin et le choix d'un homme, Fillon ou Macron, influera sur son cap!

Un immense travail de sape affecte le premier et une fiévreuse activité de locustes nourrit le second, une mante religieuse (Macron), choisie pour manger son partenaire, après avoir copulé avec lui. Le système politique de la Cinquième République est en train de s'éroder et les deux piliers qui en définissaient les bases et l'alternance, la droite et la gauche, s'effondrent et s'étiolent.

L'émergence des rebelles précède l'éclat de la "révolte" populiste et le Pouvoir-Léviathan, institué en "pouvoir de l'ombre" et en "Cabinet Noir", dispose de capacités de contrôle et de nuisance qui feraient pâlir le Cardinal Richelieu, Pince de Retz, en suscitant son envie de renaître en nos temps modernes, pour y maîtriser les grands réseaux de la "High politics", la CIA, le Mossad et le FSB moscovite.

Meurtres et assassinats ciblés redeviennent le pain quotidien de la politique et de l'accession au pouvoir. Les intrigues du "Coup d’État", dénoncé par Fillon, restent pour l'heure sans vengeance, car les forces de riposte, en compétition désordonnée, ne comptent plus, en leur sein, des bonapartistes, des trotskistes, des castristes, ou des spetsnaz, campés aux portes de l’Élysée, pour faire tomber la "Moncada" hollandiste ou la "Lubianka" macroniste.

Les "droites" continuent de se battre entre elles, "bonapartistes" contre "légitimistes" et orléanistes contre "esprit républicain". Et, surtout, contre leurs intérêts collectifs et au profit de leurs ennemis communs.

Pas de "conscience de classe" marxiste-léniniste chez les élites françaises, énarchistes et ordo-libéralistes!

Pas de "forces blanches" anti-révolutionnaires et anti-bolcheviques, prêtes à combattre les Mélenchon ou les Hamon.

Pas de Généraux Kornilov contre le "Tsar rouge" (Hollande).

Rien d'étonnant, ainsi, que des rebelles anti-système deviennent les cibles privilégiées du "pouvoir de l'ombre" et que le premier d'entre eux, Fillon, soit épinglé comme "Bouc-Émissaire" par le "Cabinet Noir" du Léviathan.

Les politiques de l'échec ont donné naissance en Europe à des mouvements anti-système, que des historiens et des économistes (I.Wallerstein-G.Arrighi), ont classé, dans les années1970 comme hostiles au capitalisme et aujourd'hui, à sa variante ordo-libérale. Les "rébelles" actuels se révoltent davantage, à droite comme à gauche, contre la "pensée unique", de matrice tatchérienne, selon laquelle il n'y aurait pas de solution de rechange au système capitaliste.

 

Les rebelles, les ralliements et les trahisons

En France, ces rebelles, héritiers de la Fronde, peu enclins à se soumettre aux règles d'une campagne présidentielle, aux apparences multiformes, subissent des revers cuisants et risquent une mort lente et cruelle, suivant les rituels des supplices chinois et l'abandon simultané de leurs camps et de leurs soutiens.

La section "Yitzhak Rabin-Israël" du parti socialiste a déjà fait tomber son appui à Bênoit Hamon, qui dénonce ceux qui lui ont planté "le couteau dans le dos" et, suivant "Le Monde" du 26 mars", le durcissement du discours de François Fillon, désarçonne une partie de son camp, pendant que des juppéiste et des centristes, parmi les plus calculateurs, embarquent sur le paquebot du salut universel, "l'Arche de Noé" libre-échangiste et social.

Par ailleurs, il est rappelé sans gêne, que le "délit mortel" du candidat Fillon, c'est d'avoir choisi une ligne de défense "complotiste", qui ne "doit" transformer le gaulliste social qu'il est, comme héritier de Séguin, en adepte populiste de l'anti-système, le détesté Trump.

Et encore, une menace à peine voilée est adressée à des destinataires bons entendants et inconnus, par le député D. Meslot, du Territoire de Belfort, "une réaction violente est à prévoir, en cas d'élimination du candidat de la droite au premier tour", car "les militants ne veulent pas se faire voler les élections" et sont éruptifs et en colère.

Le ton de la révolte monte et, si, pour l'heure, l'initiative de la mobilisation générale du machiavélisme et de la ruse appartient aux tenants du système, l'esprit de révolte est aux mains des rebelles anti-système.

Ce ne ne sont pas des lames de rasoir qui sont caressées dans l'ombre pour des soirées de bienfaisance, mais des sabres napoléoniens pour couper le gazon sous les pieds des perdants et des mauvais perdants.

"On a rendu l'imperdable ingagnable, donc on ménage l'avenir, en pensant au coup d'après!", anticipe déjà un dirigeant de LR.

A l'opposé de l'échiquier politique, la rivalité entre Macron et Hamon/Malenchon menace de faire exploser le Parti Socialiste par les ralliements en chaîne au leader d'En Marche et annonce un acte de décès prochain du vieux dinosaure de la politique. le Parti Socialiste, pilier incontournable de la Quatrième et Cinquième République.

A propos de ces changements de camp, Benoît Hamon, dans ses ultimes moments d'agonie a adressé lucidement son testament politique, en soupirant ses vérités de moribond,

"Je ne suis pas dupe du ralliement de ces vieux caciques, qui ont gouverné à gauche et à droite et qui se retrouvent pour gouverner ensemble, comme l'ultime convulsion d'une élite qui ne veut pas lâcher le pouvoir." La crédibilité et la confiance, vis à vis des politiques ne peuvent qu'en être brisées!
Maintenant que Hamon a lui même annoncé sa "mise à mort", il ne reste qu'à attendre la "Nuit de la Saint-Valentin", pour que les caciques du parti, qui n'ont rien de comparable avec les nobles sanguinaires de la Renaissance italienne, déchaînent leur vengeance, sur fond de damas de Venise et en levant des coupes de poison florentines dans les salons de l’Élysée.

 

Les divisions, le "Cabinet Noir"et le grand remplacement démocratique

Tout semble avoir  eu son origine dans les Palais du Léviathan, ce lieu satanique, où le Grand Manipulateur célèbre l’Eucharistie du vin et du sang, où les ambitions se commuent en coups pervers et où l'ampoule du Christ s'illumine, aux yeux du peuple, de l'espoir du miracle, pendant que les yeux des élites incroyantes, blessent tout autour de leur lames acérées. Ça serait de ce lieu, où les têtes tombent et les dossiers glissent discrètement d'un marocain à l'autre, sous les ors et les cristaux de la République, qu'un "Cabinet noir" s'est organisé en "structure clandestine", pour nuire aux adversaires du pouvoir et commanditer leur mort.

C'est enfin là où les impartialités des domaines du pouvoir (justice, police, administration..) se seraient pliées à la force secrète d'un impératif de survie, soldé par des poignées de main doubles, glaciales et irréfutables.

Tels sont les enjeux de cette campagne hors-norme, où tout se joue à la roulette russe.

France, Europe, Brexit, sur le tapis vert d'un billard des bas fonds de Chicago, de l'époque prohibitionniste et des mafias. Le rendez vous avec l'Histoire est là, ouvert aux quatre vents!

Vu de l'étranger, un manque de hauteur frappe l'observateur sur le fond du vrai choix, pour les répercussions futures de ces élections, entre un France souverainiste dans le cadre d'une Europe allemande et une France mondialiste au sein d'une Europe dissoute. Régression des idées et personnalisation des leaders complètent le paysage. Tous les candidats, sauf deux, ont oublié qu'il y avait une Nation à sauver, un État à diriger et une place à sauvegarder pour le pays dans l'ordre du monde.

Vue du point de vue socio-politique la Gauche implose et la droite se disloque. Un seul coupable! Le "grand remplacement démocratique" et la numérisation du monde, qui obligent les politiques à réfléchir à la société à partir de l'individu et donc de l'incertitude ! C'est un défi et un impensé radical pour la pensée de gauche, qui n'est plus protégée par l’État ou par l'immunité républicaine.

C'est un pari pour la France, dont la force rassurante du récit, l'amène, par le poids de sa culture, vers un passé rayonnant, plutôt que vers un avenir incertain.

C'est un grand bond pour la liberté, qui fait de l'intégration vers un monde en mouvement, le grand défi de l'intranquillité du siècle, apportant la preuve que tous les régimes politiques et toutes les formes d’État sont périssables et précaires.