PRÉALABLE D'ACTUALITÉ
L'une des causes du faible taux de participation des inscrits aux différents scrutins et de la désaffection croissante des citoyens envers les institutions politiques tient à l'inefficacité des appareils de pouvoir à assurer la sécurité, à l'inversion de sens du vocabulaire politique et à l'impératif d'un renouvellement des paradigmes de la connaissance. Elle tient aussi à la démission de la fonction du leadership et du pouvoir d’État, bref à une carence de souveraineté et de la logique de force contre la violence sociale, déchaînée par les passions d'un continent composé par deux peuples, deux cultures et deux civilisations, en lutte violente et ennemis l'un à l'autre, en dessous du masque occultateur de l'égalité formelle.
L'impossible neutralité de l’État et des institutions démocratiques est due à l'évidente hétérogénéité de conditions, de traditions et de culture entre les deux peuples d'un même pays, qui ne peuvent coexister sur un pied d'égalité et se haïssent du fond de leurs sentiments. Puisque la rationalité de la pratique démocratique et du compromis qu'elle comporte sont rejetés dans la profondeur du sens des choses, l'entente promue par les institutions ne satisfait en rien les différentes parties de la société et rend inutile la fonction élective et celle délibérative du Parlement, bref celle tout-court de la démocratie, vidée de son sens.
A titre d'exemple, l'élection d'un Président de tous les français apparaît alors comme un mensonge flagrant dans une République irréconciliable et divisée sur tout.
Par ailleurs le terrain des divisions ne concerne pas seulement l'antagonisme principal, autrement dit l'inimitié radicale entre européens et immigrés, mais aussi les autres formes des mœurs et de la conscience collective, naturelle, traditionnelle et religieuse, effacées par la sécularisation du monde et masquées par l'abstraction des droits individuels.
Ceux-ci échappent à toute contrainte et conduisent à une déconstruction de la société européenne et autochtone et inaugurent un temps de confusion et de révolte, une conjoncture de subversion et de temps troubles, qui verront l'éclatement d'une guerre civile sanglante et le triomphe final de sujets charismatiques, porteurs d'un ordre social impératif. Ça sera également l'effondrement de la démocratie représentative et élective.
La conception procédurale de la démocratie et l'absence de bases communes de discussion entre les parties d'une société en "archipel", ne suffisent plus à enchanter les citoyens, ni à apaiser les esprits, puisque l'entente ne peut être bâtie sur la terreur, le sang et la révolte, impunies et croissantes.
Si autrefois la distinction et l'équilibre des pouvoirs suffisaient à définir, avec l’État de droit et l'égalité formelle du corps électoral, la fonction de la démocratie représentative et le rôle central du parlement, comme lieu de la délibération politique,aujourd'hui la fonction judiciaire contredit la logique politique et passe sous silence le rapport entre le concept de démocratie, comme expression de la volonté générale, et le concept d’État, comme pivot de la politique d'inimitié, interne et internationale.
Le corps judiciaire devient ainsi l'arbitre décisif de l'équilibre des pouvoirs et il remet en cause le principe de la représentation et le gouvernement d'une oligarchie, censée surmonter les divisions par la quête de "l'intérêt général", mais déstabilisant lourdement la légitimité du concept de démocratie.
Vidéo
La vidéo ci jointe ébauche une réflexion sur une pédagogie européenne et internationale alternative et prélude à cinq réalisations vidéos thématiques, produites il y a quatre ans (2017).
Cette première vidéo porte le titre "Changer d'Europe, sans changer de civilisation".